Les guérisons miraculeuses

Pendant des siècles, les populations européennes ont vénéré des personnages (hommes ou femmes) dont la vie, particulièrement exemplaire, suscitait l’admiration. Au Moyen Âge particulièrement, on prit l’habitude de vénérer les « reliques » (fragments de corps tels que phalange, os, boîte crânienne, etc. ou objets ayant appartenu à l’intéressé) de saints ou de saintes et les pèlerinages sur les lieux des leur conservation se multiplièrent dans toute l’Europe et même au-delà.

Parmi les nombreux pèlerinages, les principaux (ou les plus connus) sont, outre Compostelle (saint Jacques) et Rome, Notre-Dame de Rocamadour, le Mont Saint-Michel, le mont Sainte Odile (en Alsace), le tombeau de saint Yves (à Tréguier, en Bretagne), le tombeau de saint Martin (à Candes, près de Tours), et bien d’autres.

En Bretagne, et particulièrement dans le Finistère, comme partout ailleurs en Europe, de nombreux « petits saints locaux » sont réputés accomplir des miracles pour guérir toutes sortes de maux : saint Livertin guérit des maux de tête, et même saint Herbot soigne les animaux.

En 1858, une jeune bergère pyrénéenne, Bernadette Soubirou (1844-1879), affirma avoir assisté à des apparitions de la Vierge, dans la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Depuis lors, le culte de Notre-Dame de Lourdes attire des milliers de pèlerins venus implorer une guérison et le clergé local recense plusieurs miracles d’ordre médical (actuellement, 70 « guérisons miraculeuses » ont été reconnues officiellement).

Les rois de France, depuis Louis VI (1108-1136), lors de la cérémonie de leur sacre, « touchaient les écrouelles » (ils apposaient leur main droite sur les plaies des malades atteints de cette pathologie en prononçant la formule rituelle « Le roi te touche, Dieu te guérit »), ce qui était censé soulager de nombreux sujets souffrant de cette affection.

Au sein de la Curie romaine, au Vatican, une commission spécialisée (Commission pontificale biblique) est chargée d’étudier les dossiers des guérisons et de déterminer le caractère miraculeux éventuel.