Pendant des siècles, les fortunes de mer ont endeuillé les milieux maritimes. De même, les catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, tremblements de terre, incendies gigantesques ou raz-de-marée) ont fait d’innombrables victimes. Les moyens de secours étaient alors dérisoires. Pire, il n’existait aucune organisation, même dans le seul problème de l’appel au secours. Chaque compagnie d’armement maritime avait son propre signal de détresse. Les progrès techniques dans de nombreux domaines, au XIXe siècle, améliorèrent les conditions. La solution fut trouvée au début du XXe siècle, avec l’utilisation du « Télégraphe Sans Fil ».
Le « C.Q.D »
Ce fut le savant italien Giugliermo Marconi (1874-1937), spécialiste de la messagerie électrique, qui proposa, en 1904, l’utilisation d’un signal universel pour demander de l’aide. Il proposa la formule « C Q D » (come quick, distress = venez vite, détresse), qui fut adoptée, mais vite remplacée.
Le « S.O.S. »
Lors de la Convention de Berlin, le 3 novembre 1906, les délégués allemands proposèrent une nouvelle formule, plus facile à écrire lorsque l’on utilise le code Morse, le « S.O.S. » (save our soul = sauvez notre âme). Elle fut aussitôt adoptée et devint universelle dès 1908.
1909 : Cette formule fut utilisée pour la première fois en janvier 1909, lors d’une collision en mer entre le Republik et le Florida, qui fit 1500 naufragés ; heureusement le Baltic, prévenu, vint à la rescousse et put les recueillir.
Le 10 juin 1909, le paquebot Slavonia fit naufrage au large des Açores, mais réussit à prévenir les secours.
1912 : Le 14 avril 1912, le paquebot transatlantique Titanic heurta un iceberg ; les secours parvinrent à sauver environ 700 naufragés.
Le « Mayday »
Vers 1920, un pilote d’avion français se trouva en difficulté au-dessus de la Manche. Ne sachant comment appeler, il s’écria dans sa radio « venez m’aider ! ». Un opérateur britannique capta le message, mais le transposa en « mayday », ce qui fut adopté universellement par la suite.