Le trafic maritime

Dès l’Antiquité, le trafic maritime fut intense, certains peuples ayant très tôt mis au point des navires capables d’affronter les mers et de transporter des quantités importantes de marchandises : les Phéniciens s’avérèrent d’excellents marins, puis les Grecs développèrent une flotte  importante pour sillonner la Méditerranée et créer sur toutes ses côtes des comptoirs commerciaux (par ex : Marseille), les Carthaginois firent de même et enfin les Romains armèrent de nombreux bateaux de commerce ou de guerre.

Au Moyen Age, le trafic maritime fut considérable : à titre d’exemple, la Ligue Hanséatique, formée autour de Lübeck, comprenant des centaines de villes portuaires, essentiellement autour de la Baltique, mais également dans le reste de l’Europe, échangea pendant des siècles les produits du Nord (bois, fourrures, ambre, harengs, etc.) contre ceux des pays du Sud (vins, sel, plus tard épices, mais aussi grains, produits manufacturés, objets d’art et autres). Les Temps modernes virent le développement de ces échanges à travers le monde entier, y compris avec les terres nouvellement connues (Amérique, Extrême-Orient, contrées australes…).

Catégories de navires :

Antiquité : galères, trirèmes,
Moyen Âge : esnèques, nefs,
Époque moderne : caravelles, galions, vaisseaux,
XIXe siècle : steamers, goélettes,
XXe siècle : paquebots, cargos.

Routes maritimes :

  • en Méditerranée (essentiellement cabotage dans l’Antiquité),
  • contournement de l’Afrique (à la fin du XVe siècle),
  • traversée de l’Atlantique (à partir du XVIe siècle),
  • « route du thé » (au XIXe siècle),
  • les grands canaux : Suez, Panama, Corinthe.

Marchandises transportées :

  • au Moyen Âge : sel, laine, ambre, bois, poissons, vins et fourrures, épices (recherchées car de grand prix) dès le XIIIe siècle,
  • à l’époque moderne : esclaves, sucre (commerce « triangulaire »), thé,
  • au XXe siècle : pétrole et tous produits manufacturés.