Vocabulaire descriptif d’un manoir

I – architecture :

enceinte : mur généralement fortifié pour la défense, entourant complètement la résidence.

portail : ouverture prestigieuse dans la façade principale

porte cavalière ou cochère : large ouverture pour laisser passer les cavaliers et les voitures hippomobiles.

porte piétonne : ouverture plus basse ne laissant passer qu’un piéton à la fois (pour faciliter la défense).

échauguette : tourelle en encorbellement, généralement en angle, destinée à abriter un guetteur.

puits : souvent au centre de la cour ; point de ravitaillement en eau ; peut être doublé d’une citerne (recueillant les eaux de pluies).

cheminées : souvent majestueuses, destinées à impressionner le visiteur introduit dans la grande salle et au chauffage de la pièce.

escalier : généralement inscrit dans une tour, pour la desserte verticale de l’immeuble ; peut être : dextrogyre, monte en tournant vers la droite (sens du mouvement apparent du soleil dans le ciel, aspect positif, faste) ; senestrogyre, monte en tournant vers la gauche (sens contraire du soleil ; aspect négatif, néfaste)

fenêtres : partagées en 4, à partir de la fin du XVe siècle, à l’aide d’un meneau (vertical) médian (coupant la fenêtre verticalement en deux parties égales) et d’un linteau (horizontal) aux 2/3 de la hauteur.

lucarnes : destinées à éclairer les chambres hautes, situées dans les combles, sous la toiture.

plafonds à la française : avec poutres apparentes, peintes et décorées

à l’italienne : avec des caissons, le plus souvent peints et décorés.

II – mobilier et décor :

armoiries : écussons peints représentant les armes de la famille (du constructeur, puis des propriétaires successifs)

sièges : fauteuils et chaises, souvent garnis de tissus armoriés.

lits : à baldaquin, garnis d’épais rideaux.

tables : à partir du XVIe siècle, on dispose des tables à manger, mais aussi de tables de travail (pour étaler des papiers).

meubles de rangement : les armoires sont rares au XVIe siècle, mais on dispose de coffres, de cabinets et de secrétaires, souvent décorés, réalisés en bois précieux et ornés de marqueterie et d’incrustations diverses.

vaisselle : désormais en faïence ou en porcelaine, avec de nombreux accessoires (plats, soupières, pots pour liquides, saucières, etc.) très souvent réalisés sur commande, avec les armoiries de la famille.

tapisseries : décoratives (sur les murs), mais font aussi fonction d’isolation thermique ; les lits de justice, placés dans la grande salle, ont aussi pour fonction de marquer le rang de celui qui reçoit (des obligés ou des plaideurs).

lambris : souvent les pièces du manoir étaient lambrissées, pour conserver la chaleur et les panneaux de bois pouvaient être décorés, peints de scènes champêtres ou mythologiques, au goût du propriétaire.

garde-robe : les serviteurs sont souvent en livrée, aux couleurs de la famille ; les vêtements des membres de la famille, en étoffes précieuses, sont conservés avec soin, dans des armoires ou des placards.

équipage : le manoir dispose d’une écurie (pour les chevaux) et d’un garage ou hangar (pour les voitures attelées pour sortir en grande pompe).

chenil : indispensable pour abriter la meute des chiens de chasse.

colombier ou pigeonnier : la possession d’une seigneurie ouvre droit à tenir un pigeonnier (un trou de boulin par volatile et par arpent de terres) ; on se nourrit de leur chair et on s’entraîne au tir sur ces oiseaux.