Évolution de la liturgie

Littéralement, le mot grec « leiturgia » signifie « œuvre du peuple ».  Dans les premiers siècles du christianisme, on suivit les prescriptions du « Didache » (ou « Doctrine des Douze Apôtres »).

Concile de Nicée (325)

  • Convoqué par l’empereur Constantin Ier (306-337) dans la ville de Nicée, en Bithynie (aujourd’hui Iznir, en Turquie), dans le désir d’unifier la liturgie, jusqu’alors laissée à l’initiative de chaque diocèse.
  • En 380, l’empereur Gratien (367-383) proclama le christianisme religion de l’État, suivi par Théodose (378-393) en Orient.

Grégoire VII (pape de 1073 à 1085) imposa la liturgie de la Curie romaine à l’ensemble de l’Église d’Occident (séparée de l’Église d’Orient depuis le Grand Schisme de 1054).

Quatrième Concile de Latran  (1215)

Pour tenir compte de l’apparition dans l’architecture de l’art   nouveau français (dit « gothique  »). Avec l’apparition de grandes fenêtres vitrées, le chœur est inondé de lumière ; grâce aux vitraux, des scènes (le plus souvent bibliques) colorées sont visibles de tous. Le célébrant se tient au centre du chœur, face aux fidèles, en pleine lumière.

Concile de Trente (1545-1562)

Afin de lutter contre la Réforme, les participants au Concile de Trente  décidèrent de modifier la liturgie :

  • La chasuble et l’étole changent en fonction des offices (d’où nécessité d’une sacristie),
  • L’autel est reculé au fond du chœur,
  • Un retable est installé derrière l’autel, obstruant la maîtresse-vitre,
  • Les séparations des célébrants (dans le chœur) et des fidèles placés dans la nef (jubés, chancels) disparaissent,
  • Plus grande utilisation de la musique (orgues) et des chants.

Saint Pie IX (pape de 1846 à 1878)

Le célébrant tourne le dos aux fidèles, fait face à l’autel.

Concile Vatican II (1962-1965)

Le célébrant fait désormais face aux fidèles, l’autel est situé à la croisée du transept ou, sinon, à l’entrée du chœur. Abandon définitif du latin, utilisation de la langue locale.