Le plus ancien texte connu en langue romane (et non plus en latin) est la Cantilène de Sainte Eulalie, écrit vers 880 ; le texte qui nous est parvenu est un total de 29 vers, mais il était vraisemblablement plus long.
Fin du Xe siècle :
Il faut attendre l’époque de la féodalité pour voir apparaître les premiers éléments d’une littérature vraiment originale. Ce sont les vies des saints (ex. : Vie de Saint Alexis) et les chansons de geste, que des poètes itinérants déclamaient lors de veillées dans les châteaux et demeures seigneuriales, pour distraire l’assistance. Nombre d’entre elles mettaient en valeur l’épopée de Charlemagne. C’était le Cycle du Roi. Elles comprennent :
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Chanson de Roland
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Pèlerinage de Charlemagne
Ce cycle se poursuivit au XIIe siècle :
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Aspremont
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Fierabras
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Huon de Bordeaux
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Ogier le Danois
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Couronnement de Louis
Au XIIe siècle :
La littérature courtoise apparut, avec comme principal représentant Chrétien de Troyes (vers 1135-1190). Des œuvres comme Tristan et Iseut, diffusées par les troubadours et trouvères qui parcouraient le pays, connurent un immense succès auprès d’un public de riches nobles.
À la même époque, la poétesse Marie de France (1138-1210), fut la première femme de lettres d’expression française. Elle composa 12 lais, dédiés au roi d’Angleterre, Henri II Plantegenêt.
Au XIIIe siècle :
Le poète Guillaume de Lorris (de Lorris en Gâtinais) (1200-1238) écrivit, vers 1130, le Roman de la Rose, un des premiers textes majeurs en français.
Le Roman de Renart, écrit en langue d’oil, mettait en scène des animaux pour tourner en dérision les hommes, dont ils empruntaient les défauts.
La littérature bourgeoise fit alors son apparition, qui valorisait les joies et les peines des artisans des villes et non plus les exploits guerriers des chevaliers. Un des représentants de ce nouveau genre fut le poète Rutebeuf (1245-128/5).
Dès lors, la France connut un immense mouvement littéraire, avec des auteurs sans cesse plus nombreux, qui ne s’est jamais interrompu.