L’invasion musulmane de l’Europe

En 632, à la mort du prophète Mahomet, survenue à Médine, ses successeurs, notamment le premier calife, Abou Bakr (573-634), se lancèrent dans une vaste entreprise de conversion à l’Islam de tous les peuples des alentours.

En 633, la péninsule arabique est entièrement islamisée ; en 634, ce fut le tour de la Perse et de la Syrie. En 638, Jérusalem est prise, puis Antioche. En 642, l’Égypte est conquise à son tour, puis, en 643, l’Afrique byzantine (Tripolitaine et Cyrénaïque). En 647, les pays berbères sont soumis, en 649 Chypre tomba et, en 655, les Arabes atteignirent Kaboul.

En 698, les Musulmans prirent Carthage et s’emparèrent de Ceuta en 709 : ils étaient arrivés aux portes de l’Europe.

En 711 Tarik Ibn Malik franchit le détroit séparant l’Afrique de l’Espagne et envahit la péninsule ibérique. Il s’empara de la Montagne de Tarik (djebel al Tarik = Gibraltar). Victoire sur les Wisigoths à Guadalete (19 juillet 711) : le roi Rodéric est tué, la capitale, Tolède, tomba et le royaume wisigoth s’effondra.

Mais l’expansion musulmane subit un coup d’arrêt dans les Monts Cantabriques, à Covadonga en juillet 722 par les Suèves commandés par le roi Pélage (Pelayo). Fondation du royaume des Asturies. L’ensemble de la péninsule ibérique fut islamisée, sauf trois provinces du Nord, la Galice, les Asturies et la Cantabrie.

Poursuivant dans une autre direction en délaissant la partie Nord-Ouest de la péninsule, les Arabes franchirent alors les Pyrénées et entamèrent la conquête du royaume des Francs.

Mais, en 721, le duc d’Aquitaine Eudes battit les troupes musulmanes à Toulouse. En 725, les Arabes prirent Carcassonne, et envahirent l’Aquitaine et le Languedoc.

La victoire de Vouillé, près de Poitiers (10 ou 25 octobre 732), du Maire du Palais franc Charles Martel, arrêta définitivement la montée vers le Nord de l’Islam. Le chef musulman, Abd el Rahman est tué et les Arabes refluent vers l’Espagne. Mais ils progressèrent encore le long du littoral méditerranéen et remontèrent la vallée du Rhône, en direction de Lyon. Ils s’emparèrent de nombreuses villes languedociennes (Narbonne, Montpellier, Nîmes…).