L’épigraphie latine

Les Romains nous ont laissé une grande quantité d’inscriptions lapidaires, sur les temples, sur les monuments, sur leurs tombes, sur les bornes qui étaient érigées le long des routes pour marquer les distances, dans les maisons, etc.

Ils gravaient souvent ces inscriptions sur des supports durs (pierres, surtout du marbre), afin d’assurer une certaine pérennité. Pour des raisons techniques, en raison de la résistance des matériaux, ils adaptèrent leur alphabet à ce genre d’écriture.

Les courbes furent évitées au maximum. Ainsi, les U furent transcrits V, les deux lettres étant alors confondues, alors qu’en écriture sur support tendre (papyrus, tablette de cire ou autre) elles sont distinctes.

Vers la fin de la République, l’alphabet latin comptait 21 lettres. L’Empire porta ce nombre à 23 avec l’ajout du Y et du Z, utilisés pour transcrire l’upsilobn et le dzeta des mots grecs.

Par souci d’économie de travail (de gravure) et de matériau de support (très cher), les inscriptions latines utilisèrent de nombreuses abréviations, connues de tous les lecteurs. C’est ainsi que, pour les noms de personnes, chacun des 18 prénoms usuels du latin fut abrégé, en une ou deux lettres, toujours les mêmes. Les qualificatifs associés aux personnages concernés (selon le « cursus honorum ») furent également standardisés et abrégés, selon une règle strictement respectée.

On trouve :

  • des inscriptions funéraires (ou épitaphes)

  • des dédicaces aux divinités

  • des inscriptions honorifiques

  • des inscriptions gravées sur les édifices

  • des actes publics et privés

  • des inscriptions sur des objets divers

Consulter :

Bloch (Raymond). – L’épigraphie latine.- Paris, Presses Universitaires de France, 1964. – In-8o, 128 p. (Collection « Que Sais-Je ? », no 534).