En Bretagne, les premières paroisses apparurent vers le VIe siècle : les toponymes en Plou, Guic, Lan sont caractéristiques de cette époque. Puis de nouveaux toponymes, en Loc vinrent un peu plus tard (sans doute vers les VIIe et VIIIe siècles) compléter le peuplement de la péninsule.
Les trêves apparurent quand les paroisses devinrent trop peuplées (vers XVe – XVIe siècles) et se détachèrent des paroisses mères (toponymes en tre mais peuvent porter des noms très différents).
Sous l’Ancien régime, la gestion des paroisses se faisait à l’aide de deux assemblées : le général de paroisse, pour la vie quotidienne des habitants et le conseil de fabrique, pour la gestion des biens temporels de l’Église.
Les grandes agglomérations avaient un statut particulier (depuis la fin du Moyen Âge) : les communautés de villes, gérées par un maire (élu chaque année), assisté d’un conseil d’échevins, de consuls, de capitouls (l’appellation variant en fonction des régions). Dans le Finistère, Brest, Carhaix, Concarneau, Landerneau, Lesneven, Morlaix, Pont-l’Abbé, Quimper, Quimperlé et Saint-Pol-de-Léon avaient le statut de ville, avec un conseil municipal.
La loi du 11 novembre 1789 institua une municipalité dans chaque ville, bourg et paroisse.
La loi du 14 décembre 1789 : création des communes. Désormais, toutes les communes avaient les mêmes droits, les mêmes organes de fonctionnement, seule la dimension (démographique) les différenciait.
La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799), promulguée par le Premier Consul Bonaparte, instaura la tutelle préfectorale. Avant l’exécution de toute décision, la municipalité devait solliciter l’autorisation du Préfet, représentant de l’État. Cette tutelle fut encore renforcée par la loi du 18 juillet 1837.
Le 5 avril 1884 fut promulguée la loi de fonctionnement des municipalités.
Enfin, le 2 mai 1982, la loi de décentralisation (dite « loi Defferre ») mit fin à cette tutelle préfectorale.