Les origines de la bande dessinée

La Tapisserie de Bayeux, réalisée à la fin du XIe siècle (elle raconte en images la conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, en 1066) attribuée à la reine Mathilde, épouse du nouveau roi d’Angleterre, est considérée comme la première bande dessinée.

Les « Images d’Épinal », imprimées en grande quantité dans la ville d’Épinal, dans les Vosges, se sont répandues dans toute la France, au XIXe siècle. Très colorées, elles représentaient des personnages d’actualité et des événements de l’époque ou de l’Histoire de France.

En 1885, le moscovite Emmanuel Poiré (1858-1909), sous le pseudonyme artistique de Caran d’Ache, du mot russe Karandach, qui signifie « crayon », déjà auteur de dessins humoristiques dans la revue « Le Chat Noir », publia une histoire en dessins, intitulée « Histoire de Malborough ».

En 1889, parurent en feuilleton les aventures de la « Famille Fenouillard » dessinée par Louis-Georges Colomb, dit “Christophe” (1856-1945), bientôt suivies d’autres personnages : le « savant Cosinus » (1893) et le « sapeur Camembert » (1896).

En 1905, Émile-Joseph Pinchon (1871-1953) donna naissance à « Bécassine » dans le magazine « La Semaine de Suzette ».

En 1908, les « Pieds Nickelés » apparurent dans le magazine « L’Épatant », dessinés par Louis Forton (1879-1934).

En 1925, Alain Saint-Ogan (1895-1974) créa « Zig et Puce », tandis qu’en 1931 parut « Babar », créé par Cécile de Burnhoff (1903-2003)..

Les magazines pour la jeunesse, le plus souvent hebdomadaires, se multiplient vers le milieu du XXe siècle, notamment aux États-Unis d’Amérique, où les « Comics » sont extrêmement nombreux.

Dans les années 1960, l’école belge de Bande Dessinée a fourni de nombreux artistes de grand talent. Des hebdomadaires pour la jeunesse se sont multipliés (« Le journal de Tintin », « Le journal de Spirou », « Pilote ») et des sociétés d’édition se sont spécialisées dans ce secteur (éditions Dupuis, Dargaud, Glénat…).