Au Moyen Âge, on se baignait en chemise. Vers la fin du XVIIe siècle et au début du siècle suivant, l’aristocratie anglaise et française commença à se rendre sur les bords de mer, pour se distraire. Mais les bains étaient encore rares. Pour se rendre à la plage, on utilisait une roulotte de mer, ce qui permettait de n’apparaître dévêtu que très brièvement. Et les costumes de bain ne dévoilaient que de très rares parcelles de la peau. Les femmes devaient porter une charlotte et des poids étaient accrochés aux pantalons, pour leur éviter de remonter et, ainsi, dévoiler les chevilles.
Vers le milieu du XIXe siècle, de nombreuses stations balnéaires ayant été ouvertes le long des côtes, on prit l’habitude d’utiliser des cabines de plages, petite cabanes en bois de faibles dimensions, rangées alignées sur le haut de la plage. Ces cabines permettaient de se changer à l’abri des regards.
Les tenues de bain évoluèrent lentement, en raison de la morale de l’époque ; après un certain relâchement des mœurs, au XVIIIe siècle, une morale très pudique avait gagné l’Europe, surtout sous le Pontificat de Pie IX (1852-1878) et sous l’influence de l’impératrice des Français, Eugénie de Montijo (1826 – impératrice de 1853 à 1870 – 1920).
Dans les dernières années du XIXe siècle, les femmes se baignaient en corset et en pantalons bouffants. La première « tenue de bain » apparut en 1850.
Mais il convenait de rester prude : le 20 octobre 1907, en Australie, un arrêté imposa des maillots plus « décents », aux hommes comme aux femmes.
Dans les années 1920, Coco Chanel lança la mode du bronzage ; pour avoir une peau brunie par les soleil, les femmes commencèrent à utiliser des maillots moins longs, en dépit des réticences de l’opinion publique.
En 1932, le slip « Tarzan » révolutionna la mode masculine. La même année, un français, Jacques Hénin, créa le premier maillot « deux pièces », qui ne fit pas scandale car la taille était très haute (il ne dévoilait pas le nombril).
Par contre, en 1946, un autre français, Louis Réard, inventa le bikini, qui ne réussit à s’imposer que dans les années 1960. Depuis cette date, les corps ne firent que se dénuder de plus en plus, lors de la baignade comme lors des séances de farniente sur la plage.