L’astrologie

Il convient de distinguer l’astronomie, science du calcul de la position et des mouvements des corps célestes, et l’astrologie, qui étudie les rapports entre les événements et la position des astres et, par extension, l’influence des planètes sur la nature humaine. Elle prédit aussi les événements futurs.

Tout est parti de l’observation du fait que, chaque année, le soleil parcourt dans le ciel un chemin que l’on appelle écliptique. Tout au long de cette course, l’astre traverse plusieurs constellations.

Dès le IIIe millénaire avant notre ère, les observateurs babyloniens définirent cette bande de ciel comme la zone zodiacale. Le soleil parcourant cette zone en douze mois, ils divisèrent la zone en douze parties de 30 degrés (12 x 30 = 360°), chacune étant désignée par un animal réel ou mythique. Les Grecs copièrent le zodiaque babylonien et, au IIe siècle avant notre ère, l’astronome Hipparque établit l’équivalence avec les mois de l’année solaire.

L’astrologie en tant que telle apparut avec les premiers horoscopes au Ve siècle avant Jésus-Christ à Babylone, mais les Grecs Claude Ptolémée (qui vécut des environs de l’année 90 aux environs de 168 de notre ère), par ailleurs l’un des premiers géographes, et Galien (vers 131 – vers 201), l’un des pères de la médecine, furent les auteurs des deux premiers traités d’astrologie. Ces ouvrages nous sont connus par les copistes du Moyen Âge, qui les traduisirent en latin et les intitulèrent : le « Quadripartium » (la « Tétrabible ») et le « De diebus criticis » (« Des jours critiques »). Les enseignements de ces deux ouvrages en firent une véritable science. Celle-ci connut au Moyen Âge, en Europe occidentale comme au Moyen-Orient, un essor extraordinaire.

En effet, au Moyen Âge, l’astrologie, comprise comme la prévision des événements en fonction de la position de la lune, donna lieu à une littérature foisonnante. Dans l’Occident chrétien, de nombreux textes furent rédigés à l’intention des gens de la cour. Les prédictions de ces ouvrages signalaient les opportunités à saisir ou les écueils à éviter. Par exemple, il était déconseillé de changer de vêtement, lorsque la lune entrait dans la constellation du Cancer, de même qu’il fallait éviter de se marier lorsqu’elle était dans celle du Bélier. De nombreux adages donnaient ainsi de précieux conseils, que les grands de ce monde comme la populace suivaient à la lettre, tant la croyance en la fiabilité de ces observations était profondément ancrée dans les esprits.

Certains astrologues furent particulièrement célèbres et les Grands de toute l’Europe les écoutaient attentivement, avant de prendre des décisions politiques de la plus haute importance. Ce fut le cas de Michel de Nostredame, dit Nostradamus (1503-1566), auteur d’un ouvrage intitulé « Les Prophéties », qui fit autorité pendant des siècles.

L’Astrologie est mentionnée dans de nombreux ouvrages littéraires, notamment ceux de Dante Aligheri, William Chaucer, William Shakespeare et Lope de Vega.

De tous temps, l’astrologie a été contestée, voire combattue. En 447, au Concile de Tolède, elle est mise au ban de l’Église, comme toutes les pratiques divinatoires. Ce qui n’empêcha nullement de nombreux astrologues à continuer d’exercer. Même certains penseurs médiévaux comme Albert le Grand (1200-1280), maître de Saint Thomas d’Aquin, écrivirent des traités d’astrologie.

Au XIXe siècle, elle fut violemment contestée et remise en cause en raison du développement du raisonnement scientifique. La preuve fut même apportée de son inefficacité et de son manque de véracité et de validité scientifiques.

Toutefois, elle reste populaire et, encore de nos jours, de nombreux magazines et périodiques donnent, chaque fois que possible (au quotidien ou à la semaine, au mois, voire à l’année) un horoscope qui est attendu, et consulté, par de très nombreux lecteurs et surtout lectrices. On estime qu’un Français sur 10 a consulté, au moins une fois dans sa vie, un des 10.000 astrologues en exercice actuellement en France.

Ce furent les Grecs qui donnèrent leur appellation définitive aux douze constellations :

  • Bélier (21 mars-20 avril)
  • Taureau (21 avril-21 mai)
  • Gémeaux (22 mai-21 juin)
  • Cancer (22 juin-22 juillet)
  • Lion (23 juillet-22 août)
  • Vierge (23 août-22 septembre)
  • Balance (23 septembre-22 octobre)
  • Scorpion (23 octobre-21 novembre)
  • Sagittaire (22 novembre-20 décembre)
  • Capricorne (21 décembre-20 janvier)
  • Verseau (21 janvier-19 février)
  • Poisson (20 février-20 mars)