Dès l’Antiquité, les foules appréciaient se distraire en regardant des artistes évoluer ou se produire dans l’espace public. Les Romains se réjouissaient à la vue des histrions dans la rue. Au Moyen Âge, ce mode de divertissement populaire connut un renouveau à partir du Xᵉ siècle et prit une place essentielle dans la vie quotidienne, principalement dans les villes (où les rassemblements de foules étaient plus faciles).
Les artistes se divisaient en plusieurs catégories :
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les dresseurs d’animaux :
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montreurs d’ours (spectacle très prisé des foules, l’ours étant un symbole du mal, dompté par le bien)
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montreurs de singes savants (dont les contorsions amusaient)
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dresseurs de chiens (spectacle apprécié des chasseurs)
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dressage de puces savantes
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les artistes gymnastes ou habiles
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contorsionnistes
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cracheurs de feu
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avaleurs de sabre
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jongleurs
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bateleurs
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équilibristes
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magiciens de rue
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clowns et mimes
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marionnettistes
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les musiciens et chanteurs
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chanteurs de rue (ont contribué à diffuser et transmettre les chansons populaires). Édith Gassion (1915-1963), prit comme nom d’artiste Édith Piaf, surnommée « la Môme Piaf », et débuta dans la rue à Paris.
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Musiciens : souvent violons, mais aussi cuivres ou tambourins au XIXᵉ siècle apparut l’accordéon
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danseurs
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amuseurs publics (font des farces ou racontent des histoires drôles)
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Pendant des siècles, faute de divertissement à domicile, les badauds accouraient dès qu’un spectacle se produisait dans la rue. Souvent, la foule tombait sous le charme et, enthousiasmés, les spectateurs lançaient une piécette aux artistes. L’Église n’appréciait guère ces spectacles « païens » et, souvent, refusait l’inhumation chrétienne aux artistes décédés.