Au Moyen Âge, lorsqu’une armée se présentait devant une place forte, les assaillants avaient, le plus souvent, soigneusement préparé leur assaut. Au départ de leur propre lieu de résidence, les troupes de l’agresseur emportaient des armes et des munitions et surtout des outils, afin de construire, sur place, les machines et les éléments d’un siège.

Réserve de munitions

La première des précautions consistait à prévoir des munitions (flèches, carreaux d’arbalète, boulets  d’artillerie…) en quantité suffisante. Devant la place assiégée, il n’était pas toujours possible de confectionner des projectiles supplémentaires.

Outils pour confectionner sur place les machines de guerre

Par contre, c’était avec des arbres abattus sur les lieux que l’on pouvait confectionner tout le matériel nécessaire pour le siège : échelle d’assaut, tours d’assaut, bélier, remparts de protection et surtout mangonneaux, trébuchets ou pierrières. Pour ce faire, on emportait des haches, des scies, des maillets et marteaux, des forets, des vilebrequins, des rabots et tous outils spécialisés.

Ravitaillement en vivres et en eau

En raison du risque de ne pas trouver suffisamment sur place pour nourrir l’armée assaillante, il était prudent d’emporter, dans de lourds chariots, vivres et boissons. Le complément nécessaire était pris sur place par le pillage des alentours. Il en était de même pour le fourrage des montures.

Tentes et matériel de campement

Les attaquants apportaient également avec eux les tentes, le mobilier et les ustensiles de cuisine indispensables pour organiser le camp, d’autant que le siège pouvant s’avérer assez long, un certain confort était recherché, du moins pour les nobles présents au sein de l’armée.

Outils (et forge de campagne) pour réparer les armes

Des ateliers légers (forges, selleries…), avec tout le matériel nécessaire, faisaient également partie de l’équipement, afin de pouvoir réparer les armes et machines en cas de besoin, ferrer les chevaux, etc.

Repérage du terrain (pour couper les routes d’accès et prévoir le siège)

Préalablement au siège, des émissaires étaient allés repérer le terrain.