L’examen attentif des pierres tombales dans les cimetières et tous les lieux de sépulture peut s’avérer fort instructif. En Bretagne, les cimetières étaient situés autour de l’église paroissiale, dans « l’enclos », avant que la législation ne vienne modifier cet état de choses, au début du XIXe siècle.

Dans de nombreuses églises paroissiales on peut voir encore de nos jours des dalles funéraires qui constituent le pavage du sol de l’édifice. Quoique usées par le temps et le passage de milliers de chaussures, certaines dalles sont encore lisibles, ce qui permet d’identifier le défunt enseveli en ce lieu.

Dans le cimetière lui-même, les tombes sont souvent revêtues d’une dalle de marbre ou pierre tombales. La lecture des épitaphes permet également l’identification des morts, à défaut au moins des familles auxquelles appartiennent les tombeaux.

Quelques riches personnages se faisaient ensevelir, aux XVIIe et XVIIIe siècles,  dans des tombeaux de pierre, bien reconnaissables à leur forme, typique de cette époque de l’art classique. Quelques-uns, plus fortunés encore, faisaient édifier de petits monuments, des caveaux familiaux, capables d’abriter plus sieurs cercueils des membres de la famille.

Le menu peuple se contentait de simples tombes, éventuellement recouvertes d’une dalle de pierre, gravée au nom du défunt. Les pauvres devaient être mis en terre sans même la moindre dalle ; seul un monticule de terre marquait la présence d’une sépulture. Quant aux plus pauvres, leurs ossements se retrouvaient dans une fosse commune, généralement dans un coin à l’écart du cimetière.

En matière de monuments funéraires, il convient de distinguer :

les cénotaphes (monument qui ne renferme pas le corps du défunt)
les mausolées (monument qui contient le corps du défunt)

Les pierres tombales dans les cimetières sont susceptibles de nous fournir d’utiles informations sur l’identité, l’âge et la profession des défunts, ainsi que leurs liens familiaux (nom des époux et épouses). Leur ornementation renseigne sur la richesse relative des familles et leur décor suit, en général, la mode funéraire de son temps.