Pendant des siècles, la navigation maritime a été source de nombreux problèmes, pour les marins de toutes les civilisations. Longtemps, on s’est contenté de suivre les rivages, sans les perdre de vue (navigation côtière, cabotage) et l’on se risquait rarement en haute mer. Lors des tempêtes, les dangers étaient encore plus grands, en raison des écueils et des entrées de port, pas toujours évidentes. Les accidents (« fortunes de mer ») étaient fréquents et les victimes nombreuses.

Jusqu’au XVIIe siècle, la signalisation des côtes du royaume de France resta quasi inexistante. L’ingénieur Vauban (1633-1707) construisit quelques phares dans des endroits particulièrement dangereux (ex. : phare du Stiff, sur l’île d’Ouessant, en 1699).

En 1806 fut créé en France le Service des Phares et Balises, chargé d’entretenir les dispositifs d’aide à la navigation. Il reçut deux missions principales :

  • signaler les dangers (récifs, hauts fonds, courants)
  • baliser les routes maritimes et chenaux d’accès aux ports

Moyens (actuels) :

  • 6 centres techniques (Dunkerque, Le Havre, Brest, Saint-Nazaire, Le Verdon-sur-Mer et Marseille)
  • 5 navires baliseurs océaniques
  • 1 navire baliseur côtier
  • 12 navires de travaux pour entretenir, le long des côtes de France (18.000 kilomètres) :
  • 8000 Aides à la Navigation Maritime (ANM) dont
  • 125 phares
  • 200 édifices signaux ou maison-feux
  • 3500 marques lumineuses
  • 4500 marques passives
  • 800 aides à la navigation télésurveillées

En 1970, l’automatisation des phares a commencé, pour s’achever en 2019 (avec celui du Cap Fréhel). Depuis 2016, le système de navigation par satellites Galiléo (positionnement par satellites, ou radionavigation) a été mis en service.

La couverture du territoire devrait s’achever en 2024.