Outil muni de tiges parallèles appelées « dents », le peigne était connu depuis l’Antiquité. Les archéologues ont retrouvé, en Scandinavie, des peignes datant de 6 000 ans avant Jésus-Christ et les Égyptiens se servaient de peignes en ivoire 4 000 ans avant le Christ.
Les peignes avaient de multiples fonctions. Ils servaient à :
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remettre les cheveux et les poils en bon ordre
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retirer du cuir chevelu les poux et les lentes
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appliquer une teinture sur les cheveux
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maintenir les cheveux en place
à ce titre, il devint rapidement un accessoire de mode.
Dès les temps les plus reculés, il a été fabriqué en différentes matières :
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en os : les plus anciens retrouvés sont en cette matière
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en corne : les cornes de ruminants domestiqués étaient utilisées pour la confection de nombreux accessoires, dont les peignes
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en ivoire : les cornes de mastodontes ou les dents (de cachalot…)
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en bois : surtout des bois tendres comme le hêtre
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en métal : on en a retrouvé en fer, en argent, en bronze
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en matière plastique : à partir du XIXe siècle
Au Moyen Âge, en Europe, les femmes utilisaient des peignes à double rangée de dents : l’une, dont les dents étaient grosses et espacées, pour démêler les cheveux, et l’autre (de l’autre côté du peigne), avec des dents plus fines et plus serrées, pour finaliser la coiffure.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la mode était aux cheveux blancs ou gris, pour les hommes (qui portaient des perruques), comme pour les femmes. Il fallait donc utiliser des peignes en plomb, qui donnaient une couleur gris clair aux chevelures, mais au risque d’engendrer des problèmes de saturnisme. On utilisait également des poudres, abondamment saupoudrées sur les cheveux.
Pour remédier à ces problèmes, un orfèvre anglais de Birmingham, Alexander Parkès (1813-1890) mit au point une première matière plastique, inerte, qu’il nomma parkèsine. De nos jours, l’immense majorité des peignes commercialisés est confectionnée en diverses matières plastiques, pour la plupart dérivées du pétrole.