L’activité de tissage est l’une des plus anciennes de l’Humanité. Les archéologues ont retrouvé des métiers à tisser datant de 7,000 ans avant notre ère, soit au début du Néolithique. Vers 1400 avant Jésus-Christ, apparurent les premiers métiers verticaux. Vers 1000 avant Jésus-Christ, on trouve des métiers horizontaux, avec cadre rigide.

Les métiers à tisser n’évoluèrent plus guère jusqu’au Moyen Âge. Au XVe siècle, on améliora les métiers en ajoutant des pédales, inventées par les Chinois et connues en Occident par l’intermédiaire des marchands arabes.

La mécanisation des métiers à tisser apparut au XVIIIe siècle, en Angleterre, qui connut alors une grande expansion économique, en raison de ses capacités à fabriquer très vite de grandes quantités de tissus.

1733 l’anglais John Kay (1704-1779) inventa la navette volante.
1765 le tisserand anglais James Hargreaves (1720-1778) inventa une machine à filer le coton, la Spinning Jenny.
1779 la Spinning mule de l’anglais Samuel Croùmpton (1753-1827) permet l’usage de l’énergie hydraulique pour actionner les métiers.
1785 le premier métier à tisser mécanique est mis au point par l’anglais Edmund Cartwright (1743-1823).
1789 la première usine avec métiers à tisser mus par la vapeur est ouverte à Doncaster (Yorkshire du Sud) par Cartwright. Elle sera suivie de beaucoup d’autres (en 1850, il y avait 250,000 métiers à tisser mécaniques en Angleterre).
1801 l’inventeur lyonnais Joseph-Marie Jacquard (1752-1834) expérimente un métier à tisser mécanique programmable (à l’aide de cartes perforées et d’un cylindre), ce qui rend possible la réalisation de motifs complexes (comme le brocart ou le damas). Jusqu’en 1816, il perfectionna sa machine. Intéressé par cette invention qui permettait de concurrencer l’industrie textile anglaise, l’empereur Napoléon Ier soutint Jacquard et encouragea la diffusion de son métier à tisser : en 1812, il y avait 11,000 métiers Jacquard en France.