Dès l’époque carolingienne, les baies de quelques églises avaient été fermées à l’aide de vitres, plus ou moins grossièrement colorées. Le pape Grégoire le Grand (590-604) avait attiré l’attention des ecclésiastiques sur la fonction pédagogique des images.
Au XIIe siècle, l’apparition d’un style architectural nouveau (« art français » communément – et improprement – appelé « art gothique ») entraîna la multiplication des vitraux (initialement dans l’abbaye de Saint-Denis, puis à Auxerre, à Reims, à Chartres, etc.).
Un moine allemand qui vivait dans une abbaye de Rhénanie au début du XIIe siècle, un certain « Moine Théophile », rédigea, vers 1120, une sorte d’encyclopédie du savoir technique de l’époque, intitulée « De diversis artibus » ou « Schedula diversarum artium » dans laquelle il détaille la technique de confection des vitraux.
Aux XIIe et XIIIe siècles, les Cisterciens répandirent dans toute l’Europe l’art du vitrail et partout de splendides édifices furent bâtis et dotés de vitraux racontant, avec de riches couleurs, les scènes bibliques ou les légendes locales ou encore la vie des bienheureux régionaux.
Cet art du vitrail fut pleinement épanoui pendant les siècles qui suivirent et toutes les traditions décoratives (jusqu’à l’époque baroque) l’utilisèrent largement. En France, après la tourmente révolutionnaire, qui vit la destruction de nombreux vitraux, on constata la renaissance du vitrail dans le dernier quart du XIXe siècle.
Les étapes de la confection d’un vitrail sont les suivantes :
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conception
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maquette
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coloration
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tracé
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calque
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calibrage
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coupe
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sertissage, ou montage ou encore « mise en plomb »
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soudage
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masticage