Pour tracer les lettres de leur alphabet, les différentes civilisations ont utilisé des outils, simples à l’origine, qui se sont progressivement perfectionnés au fil des siècles.

La première écriture connue, l’écriture cunéiforme, en Mésopotamie, se servait de calame, petite tige de bois que l’on tenait dans la main et avec laquelle on appuyait sur une matière molle (tablettes d’argile ou de cire) pour former des signes ; une fois séchée, la tablette durcissait et conservait ainsi la mémoire de l’écrit souhaité.

Les siècles passèrent. Pour tracer des textes sur des supports plus fragiles encore (papyrus séché en feuille ou peau d’animal – comme le mouton ou le veau) on utilisa une plume d’oie. La plume, dont la tige taillée en biseau permet de tracer des pleins et des déliés, fait office de réservoir d’encre dans sa partie creuse. Elle fut en usage du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle.

Au XVIIIe siècle, on inventa le crayon à mine de graphite (avec la possibilité de disposer de mines de plusieurs couleurs).

Le porte-plume (avec sa plume « sergent-major »), muni de plumes métalliques amovibles et donc remplaçables, fit son apparition au XIXe siècle. Le développement des écoles en France, à la suite des Lois de Jules Ferry (1882 et 1884) favorisa la généralisation de son utilisation.

Le vingtième siècle vit l’apparition des stylos à réservoir d’encre (avec de nombreuses sociétés commerciales comme Waterman, Reynolds…), mais aussi du stylo à bille (dont la société française Bic se fit une spécialité de réputation mondiale) ou encore du feutre à pointe fine ou épaisse permettant la diversification des écritures. Pour faciliter le tracé des dessins industriels ou architecturaux, des industriels mirent au point des stylos à pointes interchangeables (pour varier l’épaisseur du trait) et à réservoir également amovibles (pour changer de couleur lors du tracé, en cas de besoin). La marque la plus connue reste Rotring.

Enfin, les temps modernes ont également connu une transformation radicale dans l’écriture : celle de la mécanisation. Les machines à écrire, devenues courantes au XXe siècle et sans cesse perfectionnées (électrifiées, informatisées…) pour aboutir à nos actuels ordinateurs.