Les grands travaux de l’Antiquité ont été exécutés à la force des bras des travailleurs, uniquement munis d’outils rudimentaires (pelles, pioches, seaux, brouettes…). Pendant des siècles, il en a été ainsi et le nombre des ouvriers était le principal facteur d’accomplissement d’un chantier. Depuis les pyramides d’Égypte jusqu’aux grands travaux des Temps modernes (réalisation de réseaux routiers, construction de ponts et d’édifices divers, percement de canaux et de tunnels, édification de barrages, pose de voies ferrées…) tous ces travaux gigantesques ont été réalisés manuellement.

Dans l’Antiquité, les travailleurs étaient des esclaves. Au Moyen Âge, on a inventé les corvées : le seigneur exigeait de ses serfs (jusqu’au XIIe siècle), puis de ses paysans libres un certain nombre de jours de travail par mois pour entretenir les chemins et fossés et bien d’autres tâches ingrates. Seule l’union des forces de nombreux travailleurs permettait la réalisation de travaux d’envergure.

Au XIXe siècle, avec l’apparition des premières machines, sans cesse améliorées, les travaux devinrent moins pénibles. Ce fut à cette époque qu’apparurent les premiers engins qui furent capables de soulager les efforts humains dans de multiples fonctions :

1787 : invention du rouleau compresseur

1811 : invention de la grue à moteur à vapeur

1893 : invention du marteau-piqueur (ou marteau pneumatique)

1902 : invention du camion à benne basculante

1904 : invention du bulldozer (initialement tracteur agricole à chenilles) aussi appelé bouteur en France

1917 : invention du chariot élévateur (à fourche)

1947 : invention du tractopelle (ou pelleteuse)

1950 : invention de la toupie à béton