Dès le Moyen Âge, les populations rurales ont considéré la danse comme une distraction principale et un élément essentiel de la vie sociale. Au XIIe siècle, on dansait l’estampie et la ronde ; au XIIIe siècle, on connaissait la carole, la ductie et la villanelle (danse par excellence des paysans) ; vers le XVe siècle, apparut la moresque (aussi appelée « danse des bouffons »).
Avec les influences italiennes, à la Renaissance, de nouvelles danses firent leur apparition en France, comme le branle (venu d’Allemagne), la farandole, la gaillarde ou la volte (toutes d’origine italienne).
L’époque baroque vit l’apparition de nombreuses danses, favorisées par le développement de la musique et de la place prise dans la société par les musiciens de tous genres. On peut citer : la gigue, le quadrille, la musette, la hussarde, le rigaudon, la sarabande ou encore le passepied.
Dans toutes les provinces, de France comme dans les autres pays européens, les classes populaires ont toujours recherché les occasions de se distraire. Parmi les distractions les plus prisées, la danse vient au premier rang.
Partout, des petits orchestres se sont constitués, qui allaient de village en village, animer les fêtes locales ou, tout simplement, jouer de la musique dans les bals populaires. En France, le plus souvent, ces petites formations (quatre ou cinq musiciens) comprenaient quelques cuivres (clarinette, saxophone, éventuellement trompette ou trombone), parfois un violon, une batterie, mais très fréquemment un accordéon, instrument très prisé des foules et des danseurs amateurs. Parfois également, un orgue Limonaire venait animer la soirée.
Les bals avaient lieu à l’occasion des mariages, des fêtes du saint patron local, mais aussi, parfois, ils étaient organisés par des corporations ou des corps constitués (bal de la police, des pompiers…) dans le but de lever des fonds pour alimenter les caisses de secours mutuel. Au XIXe siècle, est venu se rajouter le bal du 14 juillet, instauré lors de la déclaration officielle de ce jour comme Fête nationale (loi du 6 juillet 1880).
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le développement des discothèques (et de la musique enregistrée et diffusée par systèmes sonores) provoqua le déclin des bals populaires et des guinguettes du siècle précédent.