Le châtaignier est un arbre à feuilles caduques, de la famille des fagacées, bien adapté aux différents climats d’Europe occidentale. Il serait originaire d’Asie Mineure (Arménie) et se serait répandu en Grèce, puis dans tout le bassin méditerranéen.
Une légende grecque raconte que, pour se venger de la nymphe Néa qui aurait refusé ses avances et aurait préféré se donner la mort plutôt que de lui céder, Jupiter l’aurait changé en arbre avec des fruits garnis d’épines, en souvenir de la Casta Nea (« la chaste Néa »).
En fait, le terme châtaigne vient du latin castanea (qui désigne aussi bien l’arbre que le fruit), lui-même issu du grec. Mais on retrouve les mêmes racines dans de nombreuses langues indo-européennes (anglais, allemand, breton, etc.).
Dans toute l’Europe, de nombreux toponymes attestent de la large expansion de cet arbre, particulièrement utile (Châtenay, la Châtaigneraie, etc.).
En raison de sa grande richesse en tannins, le bois résiste très bien à la pourriture, aux microbes et surtout aux insectes. D’où ses nombreux usages.
Les fruits, abondants, sont les châtaignes, qui sont des akènes (fruits secs, à graine unique). Ils sont par deux ou trois, dans une bogue, coque ronde hérissée d’épines.
Arbre essentiel de nos contrées, le châtaignier connaît de nombreuses utilisations :
1 – en alimentation :
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fruits consommés crus, bouillis, grillés, ou rôtis,
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châtaignes consommées fraîches ou séchées (pour conservation),
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farine (servant à faire du pain, pulenda en Corse),
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transformées (marrons glacés, crème de marrons, accompagnement de la dinde au repas de Noël),
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alimentation animale (régal des porcins).
2 – en bois d’œuvre :
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bois pour charpentes (éloigne les insectes),
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bois d’ébénisterie (meubles, comme armoires, coffres, sièges, etc.).
3 – en bois de chauffe :
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déconseillé en foyer ouvert (en raison des tannins),
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excellent pouvoir calorifique.