La police (au sens moderne du terme) est apparue en France au XVIIe siècle. Auparavant, pour lutter contre le brigandage et réprimer les crimes et larcins, les hommes d’armes des seigneurs locaux pourchassaient les (présumés) coupables et les châtiaient, sans que ces activités donnent lieu à de nombreuses traces dans les archives.

Nicolas de La Reynie (1625-1709), fut nommé premier lieutenant-général de la police du royaume par Louis XIV (1661-1715) en 1667 et organisa cette nouvelle administration.

Réorganisée par le ministre de l’Intérieur Joseph Fouché (1759-1820), la police du Premier Empire fut confiée à des officiers publics, les Commissaires, assistés d’inspecteurs et de sergents, répartis sur tout le territoire national.

En pratique, les archives de la police ne sont conservées dans de bonnes conditions qu’à partir du Second Empire (1852-1870). Les dossiers, classés dans la sous-série 4 M des Archives départementales contiennent :

  • rapports des préfets, sous-préfets et commissaires,
  • événements politiques et surveillance des partis,
  • personnalités diverses,
  • surveillance des anarchistes,
  • ordre moral,
  • surveillance des navires,
  • contrôle des changes,
  • passeports,
  • surveillance des étrangers,
  • registres de main-courante,
  • registres des dépôts de plainte,
  • surveillance de la voie publique,
  • surveillance des hôtels et des garnis,
  • surveillance de la prostitution,
  • grèves et manifestations,
  • et bien d’autres dossiers fort instructifs.

Les Renseignements Généraux, à l’origine chargés de la police des chemins de fer, reçurent la mission de surveiller l’opinion publique à partir des années 1907 (jusqu’à leur suppression, en 2008).