L’Histoire étudie le passé. Par conséquent, c’est au passé qu’elle doit s’écrire. La langue française met à la disposition des historiens (et des locuteurs francophones) cinq temps, au mode indicatif :

  • deux temps simples

    • imparfait

    • passé simple

  • trois temps composés

    • passé composé

    • plus-que-parfait

    • passé antérieur

Chacun de ces temps exprime une nuance, dont l’historien pourra jouer pour exprimer, avec plus de précision, son propos.

  • L’imparfait exprime une action qui dure dans le temps.

ex .: les paysans, au Moyen Âge, étaient rivés à la glèbe.

  • Le passé simple indique une action qui s’est déroulée dans le passé et qui est terminée.

ex. : Napoléon écrasa les armées des puissances coalisées lors de la bataille d’Austerlitz, le 2 décembre 1805.

  • Le passé composé exprime une action ponctuelle bornée dans le temps (à un instant précis et bien défini) ; il est utilisé pour des événements non répétés et non habituels.

ex. : en août 1186, Philippe Auguste a organisé un grand tournoi, à Paris, pour célébrer son anniversaire.

  • Le plus-que-parfait est employé pour marquer une antériorité par rapport à l’imparfait ou au passé composé.

ex. : Marie de France lisait un livre qu’elle avait reçu de son ami Chrétien de Troyes.

  • Le passé antérieur marque une antériorité par rapport au passé simple.

ex. : François Ier rentra en France, une fois que ses ennemis furent battus, à Marignan, en 1515.

L’historien sérieux bannira toute forme de futur. Que signifie réellement une phrase du genre : « Après vingt ans de travaux, l’opéra ouvrira ses portes en 1811 », alors que l’auteur rédige cette formule en plein xxie siècle ?

Bien évidemment, aux modes subjonctif et conditionnel, ainsi qu’au passif, les mêmes règles s’appliquent.