Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le théâtre bourgeois et populaire s’installa boulevard du Temple, à Paris, alors surnommé « boulevard du crime », en raison des multiples mélodrames qui s’y déroulaient et des non moins nombreux meurtres commis en ces lieux. Par contre, le théâtre classique, plus raffiné, apprécié des gens de la noblesse et de la haute bourgeoisie, resta à Versailles et dans les théâtres des quartiers riches. Déjà friands de comédies burlesques et de « pantalonnades » à l’italienne (la Comedia del Arte faisait alors fureur, avec des auteurs comme Carlo Goldoni), les spectateurs se précipitèrent pour applaudir des pièces faciles, pleines de quiproquos et de renversements de situation, où il faisait bon rire sans retenue.
Au XIXᵉ siècle, à Paris, on assista à une multiplication des salles de spectacle, essentiellement des salles de théâtre, à capacité relativement réduite (une centaine de places assises). Le répertoire était essentiellement constitué de Vaudeville et de « pièces de théâtre de boulevard », destinées à la foule de ceux dont les études classiques n’avaient pas été trop longues.
Principaux auteurs :
Eugène Labiche |
(1815-1888) |
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Émile Augier |
(1820-1889) |
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Victorien Sardou |
(1831-1908) |
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Georges Courteline |
(1858-1929) |
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Georges Feydeau |
(1862-1921) |
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Tristan Bernard |
(1866-1947) |
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Edmond Rostand |
(1868-1918) |
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Henry Bataille |
(1872-1922) |
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Sacha Guitry |
(1885-1957) |
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Jules Romains |
(1885-1972) |
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Jean Cocteau |
(1889-1963) |
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Marcel Pagnol |
(1895-1974) |
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Alexandre Breffort |
(1901-1971) |
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Marcel Aymé |
(1902-1967) |
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Robert Lamoureux |
(1920-2011) |
Le théâtre de boulevard est un genre dramatique qui connut un énorme succès populaire dans la période 1860-1970, soit pendant plus d’un siècle, et qui vit les débuts d’un grand nombre d’artistes de renom.