Les Phéniciens semblent avoir été les premiers à développer un commerce sur de longues distances. Dans leur immense empire autour de la Méditerranée, les Romains entretenaient de nombreuses liaisons commerciales entre les différentes provinces. Leurs navires transportaient des liquides (vin, huile d’olive) dans des amphores et des matières premières (comme le blé d’Égypte) variées.

Vers les Xe et XIe siècles, le commerce retrouva un essor considérable avec des marchands italiens et, dans les pays du Nord, des Frisons, des Hollandais, des Scandinaves et surtout des Allemands (autour de Cologne).

Du milieu du XIIe siècle (fondation de Lübeck en 1143) jusqu’au XVIIe siècle, les marchands allemands de la Hanse (ou Ligue hanséatique) formèrent un immense réseau de villes (ou de comptoirs dans des villes étrangères, comme à Londres ou à Novgorod) autour de la mer Baltique principalement, mais, en fait, dans toute l’Europe du Nord. Des contrées septentrionales, ils importaient du bois, de l’ambre, des fourrures, du cuir et des quantités énormes de poisson (séché, fumé ou saumuré). En échange, ils faisaient venir des pays du Sud, du sel, des vins, des draps, des objets manufacturés (tels que des objets d’art italiens ou français) et des métaux, comme l’étain d’Angleterre.

Vers la fin du Moyen Age, d’autres commerçants apparurent, en liaison avec le développement des banques (marchands banquiers italiens ou allemands, tels les Médicis et les Fugger), issues des officines de changeurs.

La recherche de nouvelles routes pour les épices en provenance des Indes, puis la découverte de l’Amérique provoquèrent de profonds bouleversements dans le commerce entre la vieille Europe et les continents nouvellement explorés. La création d’immenses empires coloniaux et l’exploitation de leurs ressources entraînèrent également des modifications dans le peuplement de certains pays : la traite des esclaves noirs, venus d’Afrique (Saint-Louis du Sénégal) pour travailler dans les diverses plantations d’Amérique (coton en Louisiane, canne à sucre aux Antilles, mais aussi au Brésil) servit de base au « commerce triangulaire ».  Celui-ci consistait à descendre d’Europe au Sénégal pour y charger des esclaves que l’on débarquait en Amérique, d’où l’on rapportait en Europe diverses marchandises précieuses (métaux, sucre, coton…).