Les documents du Moyen Age ne portaient pas systématiquement une date formulée de façon rigoureuse. Notre système de datation (quantième dans le mois, nom du mois, millésime) n’est apparu qu’à la fin du XIIe siècle (première utilisation connue par l’empereur Henri VI de Hohenstaufen en 1191) et ne s’est généralisé qu’au siècle suivant.
Auparavant, plusieurs modes de datation coexistaient et ont varié en fonction des pays et des époques.
1. Datation par le nom des consuls de l’année :
Système mis au point par les Romains, sous la République (à partir de 509 av. J-C) et qui a perduré jusqu’à la chute de l’empire romain (476 après J-C).
2. Formules de datation par les fêtes célébrées :
On indiquait « la veille de la décollation de Saint Jean » (29 août, donc la veille tombe le 28 août), ou « le lendemain de la Saint-Michel » (soit le 30 septembre).
3. Datation par année du règne du souverain :
Système apparu chez les Égyptiens et repris par les rois d’Angleterre, bientôt suivis par d’autres souverains.
4. Datation par année de l’indiction, avec indication des épactes, des concurrents et autres réguliers solaires et lunaires :
Systèmes complexes: nécessitant de nombreuses opérations de calcul.
On trouvera la liste des fêtes, les tableaux de calcul de la date de Pâques et les divers calendriers qui en résultaient ainsi que toutes les indications nécessaires au calcul des dates exprimées dans l’ouvrage suivant, à consulter impérativement :
Giry (Arthur). – Manuel de diplomatique. – Paris, Librairie Hachette, 1894. – In-8o, 944 p. –
Il convient de noter que, pour la première fois, en 1171, un document, le «Rentier de Paderborn », utilisa les chiffres arabes pour indiquer la datation de l’année. D’autre part, ce fut un édit de 1563 du roi Charles IX qui imposa le 1er janvier (style dit « de la circoncision ») comme début de l’année en France.