Pendant de nombreux siècles, sinon des millénaires, les populations laborieuses, surtout dans les campagnes, se sont contentées d’habitat sommaire. En France, jusqu’au XIXe siècle, les paysans vivaient dans des conditions très précaires. Ils habitaient dans des cabanes, généralement construites en bois avec des murs en torchis ou en pisé, voire en terre, le plus souvent recouvertes de couvertures légères (chaume), sans eau, sans guère de lumière, et avec pour seul chauffage une cheminée, où l’on cuisinait les aliments.
Les demeures seigneuriales étaient de qualité nettement supérieure, sans cependant que l’hygiène y soit parfaite. Les « Cabinets de toilette » ne firent leur apparition qu’au XVIIIe siècle (il s’agissait d’une petite pièce où l’on dressait une table avec une cuvette émaillée et un broc contenant de l’eau).
Au XIXe siècle, les maisons construites en pierres se multiplièrent, mais toujours sans salles d’eau. Toutefois, les ouvertures se firent plus nombreuses et plus larges (les progrès de la médecine ayant fait comprendre que la lumière solaire pénétrant dans les demeures était bénéfique).
L’apparition des salles de bain, en Angleterre, dans la seconde moitié du XIXe siècle (avec lavabos, baignoires – plus tard douches – et bidets, d’abord alimentés seulement en eau courante, puis en eau chaude et eau froide) constitua un énorme progrès. Cependant, l’équipement en salle de bain prit un retard considérable en France.
En ce qui concerne les toilettes individuelles, longtemps elles se contentèrent « d’une cabane au fond du jardin » (à l’exception des châteaux médiévaux, dotés de latrines). Les toilettes (WC) n’apparurent que tardivement dans les logements : souvent, dans les immeubles des grandes villes, des toilettes collectives se situaient sur le palier des escaliers.
Une autre grande amélioration de l’habitat apparut également à la fin du XIXe siècle : l’ascenseur, d’abord à contrepoids, puis hydraulique ou pneumatique et enfin à moteur électrique, permit de desservir tous les étages des immeubles. Il devenait désormais possible de construire en hauteur, d’où la possibilité d’économiser de la surface au sol. En Amérique du Nord, les « gratte-ciel » se multiplièrent à partir des premières années du XXe siècle.
De nos jours, les normes de construction (isolation) évoluent sans cesse.