Au Moyen Âge (476-1453), les seigneuries fonctionnaient ainsi :
Exploitation du domaine propre
La seigneurie était divisée en deux parties
- le domaine, exploité directement par des serviteurs du seigneur (serfs et manants) pour assurer la nourriture de sa maisonnée (sa famille, sa domesticité et ses gardes) et, éventuellement, la vente des surplus.
- le reste des terres, assolés par des paysans libres ou non-libres, moyennant une redevance (fermes ou métairies)
Corvées
En échange de sa protection, le seigneur exigeait des corvées pour
- construction et entretien du château
- creusement et entretien des douves et fossés
- entretien des chemins et des ponts
- entretien des forêts
- entretien des étangs et viviers
- battues pour éliminer les animaux nuisibles
Taxes et redevances
Toujours en échange de sa protection, le seigneur percevait des taxes et redevances, qui rapportaient des sommes considérables de numéraire :
- redevances en nature (partie de la récolte des paysans)
- péages et tonlieux sur les ponts et passages obligés
- droits de passage divers
- sur les foires et marchés droits de place
taxes sur les marchandises échangées
Droits de police et de justice
Sur toute l’étendue de sa seigneurie, le châtelain exerçait des pouvoirs de police et de justice.
- Police : ses hommes d’armes faisaient régner l’ordre,
-
Justice : le seigneur pouvait exercer sa justice lui-même ou la déléguer à un juge appointé.
Dans tous les cas, il percevait
- les droits de justice (frais payés par les plaideurs)
- les amendes dues par les coupables
Il disposait d’un gibet pour exécuter les sentences de mort.