Dès l’Antiquité, les soins apportés aux malades comprenaient de nombreuses interventions de traitements à base de plantes ou d’extraits de plantes. Au Moyen Âge, chaque monastère possédait un jardin de plantes à vertus thérapeutiques réelles ou supposées (les « jardins des simples »).

Les plantes étaient utilisées soit entières, soit partiellement (on employait alors le bulbe, la racine, la tige, l’écorce, la feuille, la fleur, le pétale, le fruit, la graine, etc. suivant les cas). On extrayait le suc guérisseur soit par exsudation ou par broyage. Certains traitements impliquaient une décoction (la plante est bouillie dans de l’eau) ou une infusion (la plante infuse dans de l’eau préalablement bouillie). Plus rarement, la plante était utilisée entière (piloselle).

La « Théorie des signatures » (on prétendait que le nom d’une plante était censé révéler son usage) domina durant tout le Moyen Âge, jusqu’au XVIe siècle. Puis les connaissances médicales s’améliorèrent et toutes les idées existantes sur « les bienfaits » des plantes furent abandonnées au Siècle des Lumières, le monde savant (notamment les botanistes) ayant acquis des connaissances plus rationnelles.

Des recueils de recettes de traitements à base de plantes ont été écrits dès la fin du Moyen Âge. On les appelait « antidotaires », le mot pharmacopée n’étant apparu que tardivement. Parmi les plus connus, on peut citer :

  • le Nuovo ricettario composito dal Collegio dei Dottori di Firenze (= Nouveau recueil de recettes composé par le Collège des Docteurs de Florence), en 1498,
  • l’ouvrage d’Abul Qasim ibn Mohammed al-Ghassani, en 1610,
  • celui de Nicolas Lemery, en 1697,
  • celui, important, de John Quincy, en 1749,
  • et celui d’Antoine Jourdan, en 1828.

En 1914, Louis Vidal regroupa en un volume les fiches pharmacologiques du Docteur Perrin, de Nancy. L’ouvrage est régulièrement mis à jour depuis.

Pendant longtemps, à côté des apothicaires qui commercialisaient des poudres et onguents, à base d’ingrédients les plus divers, les herboristes vendirent des plantes médicinales, soit entières, soit en poudre. Cette profession tendit à disparaître, en France, au cours du XXe siècle, malgré l’attrait du public pour les médecines douces (dites aussi « alternatives »).