Afin de lutter contre la Réforme qui faisait des adeptes plus nombreux chaque jour, les participants du Concile de Trente (15845-1563) imaginèrent de rendre les offices religieux (dominicaux et extraordinaires) plus attractifs, en faisant une part plus large aux chants et à la musique.

Les Pères du Concile distinguèrent le logos (la parole) du melos (la mélodie), plus spécialement destiné à agir sus les sens, tandis que le premier était réservé au spirituel. L’usage de la polyphonie fut vivement conseillé et encouragé. Des compositeurs, notamment milanais écrivirent de nouvelles partitions.

Pour prendre le contre-pied des Luthériens qui avaient détruit des orgues à Genève, on eut recours à cet instrument connu depuis le XIIIe siècle, mais jusqu’alors peu employé : l’orgue. Dans les cathédrales et les grandes églises, des « facteurs d’orgue » installèrent des grandes orgues (comptant parfois plusieurs centaines de tuyaux), tandis que de nombreuses églises paroissiales se virent dotées d’orgues plus modestes.

Le compositeur italien Giovanni Pierluigi di Palestrina (1525-1594) composa une Missa Papae Marcelli (1562-1563) qui eut un grand retentissement et fut à l’origine d’un renouveau de la musique organique.

Des familles de facteurs d’orgue travaillèrent, sur plusieurs générations, à construire de grandes orgues, dont les Casparini (établis à Göritz, en Allemagne) ; en France, on peut citer notamment les Silbermann (originaires de Saxe et venus s’installer en Alsace), les Clicquot ou encore les Dallam (venus d’Angleterre pour travailler en Bretagne).

De véritables chefs-d’œuvre furent composés par Georg Philipp Telemann (1681-1767), Jean-Sébastien Bach (1685-1750), Georg Friedrich Haendel (1685-1759) ou encore Joseph Haydn (1732-1809), parmi bien d’autres.

Consulter

  • Dufourcq (Norbert). – La musique française. – Paris, Larousse, 1933. Acheter le livre
  • Dufourcq (Norbert). – La musique des origines à nos jours. – Paris, Larousse, nlle éd. revue et augmentée, 1946. Acheter le livre