Apparue à l’époque baroque, l’expression « musique de chambre » désigne un petit ensemble musical, constitué d’un petit nombre de musiciens (entre deux et dix) mais qui jouent des trois catégories d’instruments (cordes, vent et percussions). Cet effectif restreint permet de tenir dans la « grande chambre » d’un palais . C’est pourquoi, dans de nombreux châteaux construits dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, un emplacement spécifique était prévu pour ce petit orchestre (tribune, loggia, estrade dans une grande pièce, etc.).
Les formations (appelées duos, trios, quatuors, quintettes, sextuors, septuors, octuors, nonettes, dixtuors) interprétaient des partitions composées spécialement à leur intention, ce qui exigeait une grande connaissance de l’harmonie et des possibilités de chaque instrument.
Les instruments utilisés :
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violon
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violoncelle et contrebasse
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parfois flûte (ou basson ou autre)
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flûte traversière
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hautbois
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clavecin
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épinette
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piano-forte
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piano (plus tard)
Les morceaux joués peuvent être des fugues, des sonates, des toccatas…
Certains compositeurs s’étaient fait une spécialité de composer des œuvres uniquement destinées à être jouées par des petites formations, dans des espaces restreints, mais dont l’acoustique convenait à merveille à ce genre musical. Cette composition particulière exigeait des connaissances en harmonie, en polyphonie, en contrepoint et en organologie.
Parmi les principaux compositeurs de musique de chambre, on peut citer :
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les sonates de Giovanni Legrenzi (1626-1690),
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Franz Joseph Haydn (1732-1809),
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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791),
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Arnold Schonberg (1874-1951).