Il était nécessaire d’implorer l’aide de saints personnages pour faciliter le combat contre les forces du mal. Chacun choisissait, selon les circonstances ou selon ses goûts, tel ou tel membre de l’importante « milice céleste ». Selon les théologiens du Moyen Age, notamment Denys l’Aréopagite, le grand théoricien de cette milice céleste, celle-ci comprenait 77.189 membres (nombre sacré, composé de multiples du chiffre 7 ; sept fois les onze mille vierges martyrisées en même temps que Sainte Ursule, en Alsace, = 77.000, auxquelles on ajoute sept fois le Christ et ses douze apôtres plus les sept archanges, 1 + 12 + 7 x 7 = 140, et enfin sept fois le chiffre sept, 7 x 7 = 49, donc, au total, 77.000 + 140 + 49 = 77.189).

Les membres de cette milice céleste se répartissaient en sept catégories :

Archanges (ou anges principaux ; ils étaient au sommet de la hiérarchie de la milice céleste ; au nombre de sept, ils se nomment : Michel, le chef de la milice de Dieu, Gabriel, Raphael, Uriel, Haniel, Chamuel et Barachiel ; on les reconnaît à leurs ailes et à leurs auréoles).
Anges (moins puissants, mais plus nombreux ; on les reconnaît à leurs ailes, ils n’ont pas d’auréoles).
Chérubins (ou « angelots » ; à l’origine, il s’agissait d’un mélange de lion, de taureau, d’oiseau et d’homme ; le mot viendrait de l’assyrien kéeub  qui signifie « celui qui prie » ; figures de sainteté, dans le Livre de la Genèse ils sont les gardiens de l’arbre de vie).
Séraphins (créatures célestes ailées, dotées de trois paires d’ailes, ils sont chargés de garder le trône de Dieu ; le terme viendrait de l’hébreu saraph, qui signifie « brûler »).
Saints (de loin les plus nombreux dans la milice céleste ; on les reconnaît à leurs auréoles, ils ne portent pas d’ailes).
Bienheureux (le terme bienheureux – ou bienheureuse – est un qualificatif donné à une personne béatifiée par l’Église mais qui n’a pas encore atteint la qualité de saint).
Élus personnages remarquables, mais non sanctifiés.