Même si elle était considérée comme une des plus importantes et des plus brillantes d’Europe, la Cour du roi de France restait, à la Renaissance, encore mal organisée et n’était constituée que d’une foule de courtisans, sans fonctions précises. Lorsqu’elle épousa, le 26 octobre 1533 à Marseille, le Dauphin de France, futur roi Henri II (1547-1559), la jeune princesse Catherine de Médicis, arrivée d’Italie, eut le désir de disposer d’une cour mieux structurée.
Devenue reine de France à la mort de François Ier, en 1547, elle s’efforça de convaincre son époux d’étudier la remise en ordre de la Cour de France. Par lettres patentes promulguées en janvier 1550, le roi organisa sa Cour et la divisa en trois « maisons » :
La maison civile comprenait cinq services :
- la chambre du roi,
- les gentilshommes de la chambre du roi,
- les valets de chambre du roi,
- les pages du roi (au nombre de 4),
- le service de la bouche du roi,
- le grand panetier (responsable du pain),
- le grand échanson (responsable des vins et boissons),
- les cuisiniers,
- les marmitons,
- les valets de bouche (serveurs à table),
- les écuries du roi,
- Grande écurie : train des équipages (haras et chevaux de selle),
- Petite écurie : cochers, postillons, selliers, palefreniers,
- la grande vénerie du roi (pour la chasse, chiens, faucons, etc.),
- l’intendance des menus plaisirs,
- organise le théâtre, les ballets, les fêtes et les bals.
La maison militaire
- la garde du roi.
La maison ecclésiastique
- grand aumônier,
- chapelain,
- confesseur.
Cette organisation fut revue et améliorée en 1578, puis, en 1585, par son fils Henri III (1574-1589), puis par Colbert, entre 1670 et 1680, qui régla l’étiquette de la Cour de Louis XIV (1661-1715).