Les fleurs et végétaux étaient fréquemment employés comme meubles en héraldique et ce depuis les débuts de l’usage des armoiries. L’exemple le plus célèbre n’est autre que la fleur de lys, adoptée dès la fin du XIIe siècle comme emblème par les rois de France.
Mais une autre fleur (apparue en Occident au XIIe siècle, venue d’Asie – principalement de Turquie – et répandue en Europe en grande partie grâce aux marchands fréquentant les foires de Champagne – citons la rose de Provins) connut un grand succès dans les armoiries médiévales : la rose. De nombreuses familles l’adoptèrent, en raison de son fort contenu symbolique, notamment en Angleterre (la “Guerre des deux roses”, au XVe siècle, opposa de 1455 à 1485 les membres de la maison d’York, qui arboraient une rose blanche, à ceux de la maison royale des Lancastre, à la rose rouge ; cette guerre prit fin en 1485 lorsque Henri Tudor devint roi sous le nom d’Henri VII et épousa Élisabeth d’York, il fusionna les deux roses en un nouvel emblème, la rose Tudor et fonda la dynastie des Tudor).
D’autres végétaux furent couramment utilisés en héraldique :
- les feuilles de chêne
- les feuilles de laurier
- les plantes à bulbe (tulipes, iris, glaïeuls)
- le trèfle
- le chardon
- le lierre
- les glands
- les pommes de pin
- les arbres d’une manière générale
- l’olivier
- le cep de vigne
- les écots (tiges avec bourgeons)
- le nénuphar
- la gerbe de blé
Si l’on met de côté les roses et les fleurs de lys, il faut avouer que les végétaux étaient assez rares dans les armoiries médiévales (qui préféraient les animaux), sauf en ce qui concerne les armoiries paysannes. Il fallut attendre le XVIIe siècle pour constater une plus grande fréquence des armoiries végétales.