Étymologiquement, le terme calligraphie a été formé de deux mots grecs, kallos (qui désigne la beauté, l’adjectif kalli = beau en dérive) et du verbe graphein, qui signifie écrire. La calligraphie est donc l’art de bien écrire, de former de belles lettres, bien lisibles.

Certaines civilisations, notamment en Asie, ont développé très tôt l’art de la calligraphie (Japon, peuples musulmans). Dans de nombreux pays, on ne séparait pas la lettre du dessin et les premières années de formation d’un scribe étaient consacrées au tracé des lettres.

La calligraphie a suivi une évolution importante, au sein du monde latin. Les spécialistes distinguent donc la calligraphie latine. Celle-ci, au fil des siècles, est passée par les phases suivantes :

  • écritures romaines

    • capitale

    • rustica

    • quadrata

    • onciale : apparue vers le IVe siècle

    • semi-onciale

  • écritures insulaires (celtiques) : florissantes au VIIe siècle

  • écritures carolines : apparue au VIIIe siècle

  • écritures bâtardes : apparue au XIIIe siècle

  • écritures gothiques

  • écritures anglaises : en usage aux XVe et XVIe siècles

Dans toute l’Europe, à la Renaissance, la calligraphie connut un grand essor, favorisé par le développement de l’imprimerie, qui en facilita la diffusion dans de nombreuses classes de la société. Auparavant, les principaux calligraphes étaient les moines qui réalisaient, manuellement, toutes sortes d’ouvrages et les illustraient de magnifiques enluminures.

Les écritures cursives suivaient les modes et s’adaptaient aux goûts de chaque époque. Les pleins et déliés étaient facilités par les outils utilisés (plumes d’oie, puis « plumes sergent-major », etc.).

Consulter

Mediavilla (Claude). – Histoire de la calligraphie française. – Paris, Albin Michel, 2006. – In-8o, 336 p. Acheter le livre