Pendant des millénaires, il n’a été possible de travailler qu’à la seule lumière du jour. Pour allonger la durée du temps de labeur, les hommes ont utilisé un éclairage artificiel, longtemps resté rudimentaire.

En maîtrisant le feu, l’homme a découvert la double fonction d’une combustion: l’éclairage et le chauffage. Il comprit que la lueur d’une combustion pouvait suffire à éclairer un endroit sombre. Pendant des millénaires, la combustion d’un combustible quelconque garda le monopole des techniques d’éclairage.

Les premiers foyers furent vite complétés par des lampes, dans lesquelles on faisait brûler toutes sortes de carburant ou de comburant (huile, graisse animale ou végétale, matières diverses). La découverte des vertus du pétrole et de ses dérivés permit d’étendre à de nombreux foyers la possibilité de s’éclairer artificiellement.

Les lampes à huile (ou graisse),
à pétrole (répandue largement au XIXe siècle).
Apparues très tôt : les archéologues ont retrouvé des lampes dans les vestiges de nombreuses civilisations antiques (Mésopotamie, Égypte, Grèce, Rome, etc.) ; En Europe occidentale, elles se sont perfectionnées et on en fabriquait en métal dès le Moyen Âge.
Les torches constituées de morceaux de bois (ou de tiges végétales) enduits de matières combustibles (poix) ; fichées dans des anneaux-supports accrochés aux murs, elles éclairaient châteaux et monastères pendant tout le Moyen Âge.
Les bougies et chandelles, faites de matière grasse (cire, suif, paraffine, stéarine, etc.) combustible agglomérée autour d’une mèche, en fibres végétales (lin ou chanvre, puis coton); on les posait sur un bougeoir ou un chandelier, lequel était installé le plus haut possible, afin d’éclairer un maximum de surface; on imagina, au XVIIe siècle, de multiplier la puissance de l’éclairage en utilisant des miroirs (Galerie des Glaces, à Versailles).

L’ingénieur américain Thomas Edison (1847-1931) perfectionna en 1879 la lampe à incandescence, inventée par Joseph Swan et celle-ci se répandit dans le monde entier. Pendant longtemps, le chant du coq, aux premières lueurs de l’aube, donnait le signal de la reprise du travail. Ce fut alors fini.