Nicéphore Niepce (1765-1833) réalisa, en 1816, les premières images sur papier traité au chlorure d’argent ; pour fixer ces images, il utilisa de l’acide nitrique ; mais elles sont négatives.

En 1822, il obtint des images positives à l’aide de bitume de Judée étendu sur une plaque de verre (ce bitume est soluble dans l’essence de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la lumière). En 1826, il remplaça la plaque de verre par une plaque d’étain.

En 1825, Hippolyte Baraud (1801-1887) présenta aux frères Chevalier, opticiens à Paris, les premières images positives sur papier obtenues directement en chambre noire.

La plus ancienne photographie connue, « Point de vue pris d’une fenêtre à Saint-Loup de Varennes », prise par Nicéphore Niepce, près de Chalon-sur-Saône, date de 1827. Il lui a fallu une dizaine d’heures d’exposition au soleil pour prendre ce cliché.

En 1834, Louis-Jacques Daguerre (1787-1851), ancien associé de Niepce, travailla sur le procédé à l’iodure d’argent (« daguerréotype »). Sur une plaque de cuivre argenté, polie et iodurée, exposée dans une chambre noire, on révèle l’image à l’aide de vapeur de mercure chauffé.

En 1839, le chimiste et homme politique François Arago (1786-1853) fit voter la « loi sur la photographie », promulguée le 7 août. En 1840, l’opticien Charles-Louis Chevalier (1804-1859) créa une chambre pliante à mise au point par crémaillère. Désormais, les inventions et les perfectionnements se succédèrent de plus en plus vite.

En 1879, l’américain Georges Eastman (1854-1932) mit au point les plaques photosensibles. En 1888, il commercialisa sa petite boîte « Kodak ». Après quelques essais effectués dès 1850, la photographie en couleurs apparut en 1855 (procédé dit « des trois couleurs », jaune magenta et cyan). Le premier appareil de photographie instantanée (« Polaroïd ») fut lancé en 1848. De nos jours, la photographie fait partie de notre vie quotidienne. Elle est considérée comme un Art, des expositions entières lui sont consacrées. Le procédé numérique est venu bouleverser les techniques, mais pas les habitudes de prises de vues par tout un chacun.