A l’instar du gong dans les contrées asiatiques, la cloche servait, en Europe occidentale, à donner un signal sonore.
La campanologie (du latin campana = cloche) est la science qui étudie les cloches, leur fabrication, leur sonorité, leur emplacement et leur utilisation. On distingue plusieurs types de cloches : clochettes, grelots, clarines, timbres, carillons, hand-bells, bourdons, tocsins, braillards, ou encore bancloques. Toutes jouaient un rôle considérable dans la vie sociale.
La cloche d’église est apparue vers le Ve siècle en Campanie (Italie) et son usage s’est répandu dès le VIIe siècle en Europe occidentale. Les cloches servaient à convoquer les fidèles, regrouper les moines et rythmer leurs activités et les prières. En 801, le Concile d’Aix-la-Chapelle décida que la sonnerie des cloches, acte sacré, serait réservé aux prêtres.
D’abord itinérants, les fondeurs de cloches se fixèrent peu à peu et s’installèrent dans des régions métallurgiques. Sous la Révolution, environ 100.000 cloches disparurent (fondues pour fabriquer des canons) et au début du XIXe siècle, il fallut en replacer dans les clochers. Au fil des siècles, les cloches s’étaient uniformisées et leur usage s’était codifié. Tout clocher d’église abritait au moins trois cloches, accordées en si, la et sol, tandis que les beffrois municipaux se dotaient de carillons à plusieurs cloches.
Les nombreuses sonneries étaient connues de tous :
sonneries religieuses :
angélus | (à 7, 12 et 19 heures ; 3 fois 3 coups, puis volée) | |
mese ordinaire | (cloche la en volée) | |
grand messe | (le dimanche ; cloches si et la en volée) | |
solennité majeure | (cloches si, la et sol en grande volée) | |
glas | (2 ou 3 coups lents et alternés sur les trois cloches) |
sonneries civiles :
tocsin | (coups redoublés et précipités ; annonce de graves événements) | |
couvre-feu | (volée exécutée le soir) | |
bancloque | (cloche particulière pour grandes annonces) |
Consulter
Robinault-Jaulin (Arnaud). – Cloches. Voix de Dieu, messagères des hommes. Paris, éditions Rempart/Desclée de Brouwers, 2003. – In-8o, 128 p., ill. (Collection « Patrimoine vivant »).