Les roues à carillon sont également nommées, suivant les régions, « roue liturgique », « roue de guérison », « roue de fortune », ou encore « roue de gloire ».

Il s’agit d’un instrument de musique de percussion, de type idiophone ou autophone. Une roue, fixée verticalement sur le mur d’un édifice religieux (église ou chapelle), est munie de cloches ou de clochettes (généralement au nombre de douze) qui produisent des sons différents (des notes bien identifiées) lorsque la roue est actionnée, au moyen d’une cordelette. La suite des sons donne un air très connu, souvent un fragment de psaume.

Cette roue est mise en mouvement lors de moments de joie (cérémonies de baptêmes, de mariages, pardons). Mais elle sert souvent à des pratiques superstitieuses, pour guérir certaines maladies. Le malade fait un vœu, puis actionne la roue et prie pendant la musique pour obtenir sa guérison.

Au Moyen Âge, de nombreuses églises en étaient munies. Beaucoup ont disparu lors de la tourmente révolutionnaire. C’est en Bretagne qu’il y en avait le plus et qu’il en reste le plus.

Un inventaire, dressé en 1909, en recensait une quinzaine en Bretagne :

Finistère : La Forêt-Fouesnant, Landrévarzec, Pouldavid, Quéménéven, Saint-Derrien, Saint-Herbot (en Plonévez-du-Faou), Saint-Thégonnec et Saint-Urbain,

Côtes d’Armor : Bulat (Saint-Tugdual),

Morbihan : Ploermel et Quéven.

Aujourd’hui, il en reste 7 en état de marche dans la région :

  • Kerien (Côtes d’Armor)

  • Laniscat —

  • Locarn —

  • Magoar —

  • Saint-Nicolas-du-Pelem —

  • Confort-Meilars (Finistère)

  • Priziac (Morbihan)

Ailleurs en France, nous pouvons citer :

  • Bellevaux (Haute-Savoie)

  • Montholon (Saône-et-Loire)

  • Font-Romeu (Pyrénées-orientales)