Si, dans les humbles masures des paysans ou dans les maisons de ville, la cuisine pouvait se réduire à une simple cheminée, éventuellement garnie d’une crémaillère, il n’en était pas de même dans les demeures plus aisées.
Les châteaux des puissants de ce monde, ainsi que les établissements monastiques étaient dotés d’une pièce spéciale, réservée à la préparation et la cuisson des aliments. La cuisine, dans le cas de résidence d’un grand personnage, pouvait prendre des proportions importantes.
Les cheminées étaient larges, suffisamment pour accueillir une rôtissoire capable de faire cuire un bœuf entier. Parfois même, il pouvait y avoir plusieurs cheminées, afin d’assurer la cuisson simultanée de plusieurs viandes différentes. La salle était immense et garnie de tables solides, indispensables pour les travaux de préparation des plats. Le cellier n’était jamais loin, où l’on pouvait entreposer les boissons.
Quelques exemples de cuisines grandioses sont visibles de nos jours :
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les cuisines du palais des Ducs de Bourgogne, à Dijon (Côte d’Or),
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les cuisines de l’Abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire),
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les cuisines de l’abbaye cistercienne de Notre-Dame de Bonport, à Pont-de-l’Arche (Eure),
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les cuisines du château de Duras (Lot-et-Garonne),
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les cuisines du château de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire),
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les cuisines du château de Blandy-lès-Tours (Indre-et-Loire),
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les cuisines du château du Lude (Sarthe),
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en Angleterre, les cuisines du château royal de Hampton Court (près de Londres).
et bien d’autres.