Dès le Néolithique les hommes ont eu une maîtrise du feu suffisante pour utiliser son énergie afin de confectionner des objets. Les premiers objets transformés ont sans doute été les pointes de flèche durcies par le feu, afin de pénétrer plus facilement dans les chairs de la proie traquée. Mais très vite, vers 2000 ans avant notre ère, les hommes ont découvert les avantages de la cuisson des pâtes et des terres : la poterie (ou la céramique) fait partie des toutes premières activités artisanales. En cuisant un objet façonné en terre glaise (le plus souvent de l’argile), on le durcit et on le rend étanche.

Puis les hommes se sont aperçus que le feu (à haute température) pouvait faire fondre certains matériaux, comme la silice, et obtenir une pâte vitreuse ; la verrerie était née. Les peuples de l’Antiquité ont confectionné de nombreux objets en verre (pas encore transparent). Au XIIe siècle, l’art de l’émail se développa dans certaines régions (notamment, en France, dans le Limousin). En fait, ce matériau était connu depuis 4000 ans avant Jésus-Christ : les Égyptiens en faisaient grand usage, de même que les peuples de Mésopotamie. Mais son utilisation fut délaissée à la fin de l’empire romain, pour ne réapparaître, en Occident, qu’au début du XIIe siècle. Les émaux peuvent être champlevés (les parties recevant du verre coloré sont creusées au burin ou cloisonnés (on pose de fines bandelettes pour délimiter les surfaces de couleurs différentes). La cuisson du verre permettait également de réaliser des vitres et des vitraux, puis toutes sortes d’objets (bouteilles, cruches, verres à boire…).

La maîtrise du feu entraîna aussi le développement de la métallurgie, utile pour forger des armes et de nombreux ustensiles. Si la métallurgie remonte à 6000 ans avant le Christ, elle évolua très vite. Les Germains étaient d’excellents forgerons. L’usage des métaux était quotidien au Moyen Âge. Mais la ferronnerie d’art, apparut au XVIe siècle : le premier traité fut publié en 1627 par Mathurin Jousse (1575-1645) et connut un essor considérable au XVIIIe siècle. On distingue la ferronnerie du bâtiment (garde-corps, balustrades en fer forgé, rampes d’escalier, rembardes de balcons, grilles de châteaux et portails, etc., ce qui inclut également la serrurerie et les petits accessoires tels les gonds ou pentures de portes) et la ferronnerie domestique (qui réalise des ustensiles ou du mobilier, comme les poêles, cuisinières, tournebroches, chenets, monuments funéraires, etc.). Au XIXe siècle, le développement de la fonderie mit sur le marché un nombre important d’objets industriels (bougeoirs, chandeliers, réverbères, bancs publics, chaises, tables, fontaines, etc.).

Enfin, il faut citer la pyrogravure et ses nombreuses applications.