Si la coiffure masculine a suivi, au fil des siècles, de nombreuses variations, la coiffure féminine s’est toujours montrée, depuis l’origine, sujette à toutes les modes et, parfois, bien des extravagances. La plus ancienne coiffure féminine connue remonte à 22 000 ans avant Jésus-Christ.

En Mésopotamie, les premiers peuples (Akkadiens, Sumériens, etc.) commencèrent à soigner leurs coiffures : les nobles frisaient au fer, peignaient et tressaient leurs cheveux. Les enfants égyptiens (filles et garçons) avaient le crâne rasé, à l’exception d’une mèche tressée sur le côté. Adultes, ils portaient des cheveux courts, les oreilles dégagées. Ils ne portaient jamais la barbe, à la différence des Hittites.

De même, pour se différencier des barbares, que l’on disaient hirsutes, les Grecs et les Romains portaient les cheveux courts. Pour aller au gymnase, on maintenait les cheveux avec un bandeau. Les travailleurs en extérieur portaient des chapeaux, très variés. Les esclaves avaient le crâne rasé.

Au Moyen Âge, la calvitie était une infamie, un châtiment divin. Les rois mérovingiens portaient les cheveux longs et chez les nobles la longueur était en proportion du rang. Au XIIe siècle, la mode, venue de Byzance, était aux longues tresses. Puis, dès le XIIIe, les femmes se couvrirent la tête avec un voile, une guimpe, puis diverses coiffures (comme le hennin).

Dès la Renaissance, la mode, venue cette fois d’Italie, fut aux cheveux bouclés, longs et tombant sur les épaules ou en queue-de-cheval. La diffusion des perruques modifia sensiblement les habitudes masculines au XVIIe siècle. Par contre, l’extravagance dans les coiffures féminines atteignit son apogée au XVIIIe siècle avec des coiffures immenses (la tête pouvait être surmontée de toutes sortes d’objets, des maquettes de bateau, des machines – en fonction des nouveautés techniques de l’époque, etc.).

Au XIXe siècle, les hommes préférèrent les cheveux plus courts, tandis que les femmes, pour se distinguer, portèrent les cheveux longs, soigneusement travaillés au peigne, aux bigoudis, au fer à friser et bien d’autres outils. Les salons de coiffure se multiplièrent dans toutes les villes et les coiffures se diversifièrent de façon extrême. Dans les années 1920, au grand scandale des esprits conservateurs, certaines femmes se coupèrent les cheveux et adoptèrent la coiffure « à la garçonne », devenue courante quelque temps plus tard.