Les archéologues s’accordent à penser que le feu a été domestiqué environ 400 000 ans avant notre ère, au paléolithique inférieur. L’homme y a trouvé immédiatement de multiples avantages, car le feu avait plusieurs fonctions :

  • chauffage de l’environnement immédiat

  • éclairage

  • cuisson des aliments, d’où une meilleure digestion

  • protection : le feu écarte les prédateurs

  • source d’énergie (plus tardivement) pour la métallurgie et la chimie

Considéré comme un élément essentiel, voire vénéré comme une puissance divine dans de nombreuses civilisations, le feu fait l’objet de toutes les attentions. Il arrivait que certains peuples volent des tisons à d’autres, ce qui déclenchait des guerres féroces. L’auteur français J. H. Rosny aîné, dans son roman intitulé « La Guerre du feu », publié à Paris en 1909, tenta de donner une idée de ces guerres fratricides et de l’importance du feu dans les premiers pas de la civilisation.

Techniques de production :

À l’origine, l’homme ramassa des tissons que la foudre avait embrasés puis il chercha à produire du feu :

  • utilisation d’étincelles produites par frottement de pierres (silex),

  • ou de bois (de nombreux peuples « primitifs » connaissent la technique du frottement de tiges de bois).

Le savant grec Archimède (287-212 avant Jésus-Christ), réussit à allumer le feu, à Syracuse, en utilisant une loupe de verre

  • l’allumette : petit bâton de bois à l’extrémité enduite de soufre. Son existence est mentionnée dès 1530.

  • le briquet : utilisant le principe du frottement d’une pierre, apparut au XVIIe siècle ; en 1840, on remplaça la mèche d’amadou par une mèche de coton ; puis vinrent les briquets à réservoir d’essence.

Développement des usages :

  • la torche permit de partir explorer plus loin, dès l’Antiquité,

  • le four : son invention permit de travailler les métaux,

  • le bas-fourneau, ex. Ferrier de Tonnerre (Yonne),

  • le haut fourneau : son invention date de la fin du Moyen Âge permit une grande amélioration de la métallurgie (Pont-à-Mousson fut le berceau de la sidérurgie française).